Ensemble c'est tout
Lorsque Ensemble c'est tout d'Anna Gavalda a été publié que de discussions autour de ce livre qui semblait être l'incarnation de ce cri d'espoir des bras cassés auquel nous voulions tous croire.
Par la suite j'ai lu d'autres textes d'Anna Gavalda et je n'ai jamais été déçu. J'ai adoré Je l'aimais (sans doute parce qu'il me semblait le complément de Passion simple d'Annie Ernaux et de Sa femme d'Emmanuèle Bernheim) qui raconte les discussions entre une femme et le père de son mari lorsque ce dernier s'envole avec une autre la laissant seule avec leurs filles m'a secoué par cette exposition de la difficulté à faire les bons choix pour ne pas rater sa vie avec ce viel homme qui défend l'attitude inacceptable de son fils parce que lui n'a pas osé faire de même et quitter son épouse pour rejoindre celle qu'il aimait ; L'échappée belle qui narre comment des frères et soeurs s'éclipsent sans crier gare d'un mariage pour rejoindre un des frères absent en faisant fi du qu'en dira-t-on tant ils sont liés ; mais surtout le recueil Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part dont le titre est tiré du texte de ma nouvelle préférée Permission à la chute est aussi romanesque que porteuse des contradictions des sentiments amoureux.
En allant voir l'adaptation cinématographique qu'en a fait Claude Berri, je ne m'attendais pas au chef d'oeuvre mais je voulais renouer avec le réconfort que m'avait procuré il y a près de trois ans la lecture du roman à une période si difficile de ma vie. Ce film a au moins un mérite, c'est de mettre un peu plus en lumière le personnage de Philibert que dans le roman grâce à l'interprétation de Laurent Stocker qui dépasse à mes yeux celle d'Audrey Tautou et de Guillaume Canet.
pour voir la bande annonce :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18722858&cfilm=109636.html
Je suis ensuite reparti dans la vraie vie pour aller voir l'exposition dont je vous ai parlé hier puis j'ai pris mon vélo pour déambuler dans les rues d'Hellemes à la recherche des fenêtres qui parlent en exposant des créations d'artistes et tomber par hasard sur une maison pleine de silhouettes du personnage clownesque qui revient toujours dans les pochoirs et collages de Miguel Donvez dont j'avais aimé le travail à la braderie de l'art de Roubaix. Le hasard a voulu que je connaisse, pour les avoir croisés à maintes reprises chez des amis, Véronique la propriétaire de la maison et son ami Didier qui ont ouvert la porte lorsque je passais devant la maison . Qui plus est, ils organisaient chez eux une exposition de nouvelles créations de Miguel Donvez autour d'un apéro concert. De quoi retrouver le sourire car la vie doit rester belle quoiqu'il arrive !